Le Beau Bizarre par Zineb Soulaimani

Le Beau Bizarre par Zineb Soulaimani@Le_Beau_Bizarre

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2023 episodes (26)

Le Beau Bizarre #60 avec Hatice Ozer

Le Beau Bizarre #60 avec Hatice Ozer

Le Beau Bizarre >>> E.P.I.S.O.D.E #60 Dans cet épisode, il sera question d'exil...de ses conséquences douloureuses et silencieuses. Il sera aussi question de filiation... et des mondes qui séparent les générations. Celle qui a connu l'exil, et celle qui est arrivée après l'exil. Il sera question d'oralité et de transmission, de la puissance de la parole et de sa vertu réparatrice. Et de comment le théâtre, permet la réconciliation et la rencontre entre ces différents mondes ! Comment aussi, il permet de recoudre les histoires et faire récit de l'invisible et de l'inaudible. Hatice Ozer, signe le Chant du père et invite son propre père à partager la scène avec elle. Elle a construit une histoire sensible, en respectant le vieil adage de son père: « pour bien raconter les histoires, il faut mélanger 60% de vérité, 30% de mensonge et 10% de pur mystère ». Et elle est mon invitée, dans ce 60ème épisode du Beau Bizarre !

Le Beau Bizarre #59 avec Sarah Vanhee

Le Beau Bizarre #59 avec Sarah Vanhee

Il est des silences qui trouent l'histoire, la petite et la grande. Des silences qui transmettent des traumatismes dans les corps des nouveaux nées. Des lignées de femmes qui reproduisent le geste, le rôle, le silence. Vivre une vie de femme réduite à prendre en charge la famille, travailler la terre et se reproduire. Se reproduire contre son gré, faire des fausses couches et garder le silence. Se faire exploiter son corps comme l'on exploite la terre. Ëtre une femme et ne pas avoir un corps à soi, un temps à soi, une vie à soi. La vie et le destin de centaine de femmes dans l'Europe dans l'entre deux guerre. Des histoires que l'on a peu entendu de la bouche de celles qui l'ont vécu. Mais les générations passent et la réparation se fait nécessaire ! Que peut le théâtre dans le besoin de réparer l'histoire ? la petite et la grande... Sarah Vanhee retourne sur la scène du théâtre pour raconter sa version de l'histoire. Elle permet un rituel où les fantômes donnent de la voix, des rituels de convocation pour performer les geste absents. Elle propose un spectacle comme une offrande, et des images pour réparer le passé et permettre le présent. Dans son spectacle Mémé, Sarah Vanhee rend hommage à ses deux grands mères, Mémé et Oma. Et elle est mon invitée dans ce 59ème épisode du Beau Bizarre ! Avec les apports de Vinciane Despret, Frédéric Worms, Philippe Genty et Daniel Blanga Gubbay Mémé se joue jusqu'au 6 décembre au théâtre de la Bastille à Paris, avec le festival d'Automne. Les autres dates de tournée sont à vérifier sur campo.nu

Le Beau Bizarre #58 avec Tahnee

Le Beau Bizarre #58 avec Tahnee

Le Beau Bizarre >>>> E.PI.S.O.D.E #58 Osons l'humour pour vaincre novembre ! Comment se faire une place lorsque l'on est une femme, lesbienne et métisse dans le milieu du stand up ? Est-ce que les scènes du stand up peuvent être inclusive et safe pour toutes et tous ? Comment créer des communautés d'alliances pour y arriver ? Est-ce qu'il existe un rire politique ? Est-ce qu'il est toujours nécessaire ? Comment garder une attractivité de la scène face à la concurrence des formats numériques ? Tahnee fait partie de la jeune génération d’humoriste qui éprouve ces questions, tout en gardant une légèreté salvatrice. Elle est solaire, elle est drôle et elle est engagée ! Elle incarne le renouveau du stand up, et ça fait du bien par les temps qui courent ! Elle est surtout mon invitée dans le 58ème épisode du Beau Bizarre. Merci à Hortense Belhôte, à Émilie Notéris et à Mahaut Drama pour leur précieuses participation dans cet épisode. Avec les apports de Shirley Souagnon, de Lou Trotignon, d'Henri Bergson, et de Monique Wuittig, Le spectacle Tahnee, l'autre se joue les vendredis et samedis à La Nouvelle Scène à Paris mais part régulièrement en tournée. Suivez le compte Instagram de Tahnee pour ne rien manquer.

Le Beau Bizarre #57 avec Yasmine Yahiatene

Le Beau Bizarre #57 avec Yasmine Yahiatene

Qu’est-ce qu’il y a en commun entre la guerre d’Algérie et l’alcoolisme ? Pourquoi l’un, peut-être la conséquence de l’autre ? Pourquoi malgré le silence, les traumatismes se transmettent ? La réparation est-elle possible ? Et par quoi elle passe ? Alors qu’elle vient de la vidéo et de la peinture, c’est sur un plateau du théâtre que Yasmine Yahiatène suggère ces questions. Dans La Fracture, elle crée un jeu de piste identitaire et prends pour complice la vidéo et ses archives de famille pour permettre, dans une économie de moyens ET du verbe, un récit autobiographique réparateur. Dans La Fracture, elle dépose un intime politique et retrouve, avec soulagement et fierté, ce qui reste de barbare en elle. Avec les codes du foot qu’elle a longtemps pratiqué, et l’efficacité du génie du rap, Yasmine Yahiatène signe un premier projet, fragile et puissant. Et elle est mon invitée dans le 57eme épisode du beau bizarre ! Un épisode qui fait résonner les voix de Lina Soualem, de Benjamin Stora, de Louisa Youssfi avec le rap de soolking ! Et la participation de Sarah-Lise Salomon Maufroy.

Le Beau Bizarre #56 avec Sofiane Ouissi

Le Beau Bizarre #56 avec Sofiane Ouissi

En 2007 à Tunis dans un contexte politique répressif et liberticide, les danseurs et chorégraphes Selma et Soufiane Ouissi se sont posés la question du rôle que peut avoir l’artiste dans un projet de société. Dream City est né comme réponse concrète et sensible ! Il y avait urgence d'investir l'espace public, se réapproprier la rue et l'irriguer d'interventions artistiques pour permettre peut-être, de rêver à une vie et une ville meilleure ! Aujourd'hui, Dream City est une biennale qui étire l'été indien et fait de Tunis l'épicentre de la création artistique contemporaine de la région MENA. Sa singularité ? activer le patrimoine de la médina de Tunis dans un parcours qui permet de découvrir des espaces inédits, habités pour l'occasion de présence artistiques originales et in situ. Et c'est en quadri-frontal dans le patio de l'institut nationale du patrimoine de Tunis, que Selma et Soufiane Ouissi co-signent leur dernière création, Bird. Pour en savoir plus, Sofiane Ouissi est mon invité dans ce 56ème épisode du Beau Bizarre ! Merci à Charlotte Imbault pour sa participation généreuse ! Avec les apports de Selma Ouissi, Anne Teresa De Keersmaeker et Vinciane Despret. Bird, sera au Caire au festival D-CAF les 4 & 5 novembre prochains, avant une tournée en Europe au printemps 24. Lien vers le site de l’association L’Art Rue porteuse du festival Dream City : https://lartrue.org/fr/festival-dream-city

Le Beau Bizarre #55 🇫🇷 avec Carolina Bianchi

Le Beau Bizarre #55 🇫🇷 avec Carolina Bianchi

The Bride and the Good Night Cinderella, est le premier volet de la trilogie Cadela Força de l'artiste brésilienne Carolina Bianchi et de son collectif d’artistes. Présentée au Festival d'Avignon et reprise au Festival la Batie à Genève, cette pièce n'est pas passée inaperçu ! Il n'est jamais facile d'aborder sur scène le sujet des violences sexuelles faites aux femmes, mais Carolina Bianchi le fait avec un rare brio. Elle ne donne pas de réponses toutes faites, elle pose de nouvelles questions et engage le public dans une réception active. L'art de la performance rend cela possible. Le présent de la performance annule le quatrième mur et cette fiction de ce que nous pourrions appeler "un espace sûr". Nous devons faire face à la réalité de ce qui est reconstitué sur scène. La violence n'est pas là où nous le pensons. C'est aussi une question de regard et de réception. Cette pièce est en certaine manière une stratégie pour observer de près les conséquences de la violence sexuelle. Mais elle n’a pas la prétention d’effacer ni ne guérir les blessures traumatiques. En ce sens, "fuck catharsis" est le credo de Carolina Bianchi ! Mais en quoi c’est important, de poser dés le début de la pièce les ingrédients dramaturgiques ainsi que le protocole qui constitue la structure même de cette pièce ? Est-ce une manière de prévenir le public ou de le rendre complice ? Est-ce que la création artistique aujourd’hui cherche à être politiquement correct ? Est-ce que l'histoire de la performance est liée à l'histoire des femmes et de leur corps, et vice versa ? Que permet la performance que ne permet pas le théâtre dit classique ? Ce sont là quelques unes des questions que j'ai posé à Carolina Bianchi dans ce 55ème épisode du Beau Bizarre. Je suis très heureuse et émue d'avoir pu parler avec Carolina Bianchi de cette pièce si nécessaire, qu'il est si important de faire connaître et de diffuser ! Un grand merci à Carolina Mendonça pour sa généreuse contribution ! Merci à Joel Curtz et Tania Bruguera pour leur œuvre ! Cet épisode n’aura pas pu exister dans sa version française sans l’aide précieuse de Natela Outtier à la traduction, et les voix sublimes de Quentin Tenaud et Pauline Weiss ! Merci à elleux ! Pour connaitre les dates de tournée du spectacle The Bride and the Good Night Cinderella, consultez les réseaux sociaux du Metro Gestao Cultural. Sachez que la pièce passe au Maillon à Strasbourg du 31 janvier et 2 février 2024; et que j’ai de grands espoirs pour re-voir cette pièce à Paris ou dans d’autres villes françaises, la saison prochaine !

Le Beau Bizarre #55  🇬🇧 with Carolina Bianchi

Le Beau Bizarre #55 🇬🇧 with Carolina Bianchi

The Bride and the Good Night Cinderella is the first part of the Cadela Força trilogy by Brazilian artist Carolina Bianchi and her artist collective. This first part, presented at the Avignon Festival and revived at the Festival de la Batie in Geneva, did not go unnoticed. It's never easy to tackle the subject of sexual violence against women on stage, but Carolina Bianchi does it with rare brilliance. She doesn't give ready-made answers, she asks new questions and engages the spectator in an active reception. Performance art makes this possible. The present of the performance cancels out the 4th wall, and the fiction of what we might call "a safe space". We have to face up to the reality of what has been reconstituted. Violence is not where we think it is. It's also question of gaze and receiving. This piece is a strategy for observing the consequences of sexual violence up close. But the piece won't erase or heal traumatic wounds. In this sense, "fuck catharsis" is Carolina Bianchi's credo! I'm so happy and moved to have been able to talk to Carolina Bianchi about this much-needed play, which is so important to publicize and disseminate! Carolina Bianchi is my guest on the 55th episode of Le Beau Bizarre, despite the distance and recording conditions. Thanks to Carolina Mendonça for her invaluable contribution! With works by Joel Curtz and Tania Bruguera. The Bride and the Good Night Cinderella plays September 21 & 22 at the KVS in Brussels, January 31 to February 2 at Le Maillon in Strasbourg; and I have high hopes of seeing this play in Paris and other French cities next season ! Le Beau Bizarre is a podcast from the independent studio AudioSauti, available on listening platforms. If you like this work, it's now possible to support it. You'll find the Tipee link in the bio. Thanks for your support, and thanks for listening !

Le Beau Bizarre #54 avec Maud Blandel

Le Beau Bizarre #54 avec Maud Blandel

Le Beau Bizarre >>>> E.P.I.S.O.D.E #54 Son geste, traduire la partition musicale en partition chorégraphique. Sa langue, se fait vibration en mouvements. Elle s'applique à inventer un langage chorographique propre à elle, mais la démarche est toujours collective et fidèle. Le Noir de l'étoile, était le point de départ. Une partition électroacoustique certes mais l'exercice semble connu. Pourtant c'est vers un ailleurs plus intime, que cette rencontre opère. Et la mémoire entre en collision avec les pulsars, ces métronomes cosmiques. Le constat est triste, oui, les étoiles meurent aussi. C'est en mourant que l'étoile devient un phare dans notre nuit. Et c'est ainsi que son vestige nous parvient, non par un boum mais par un murmure. Et ce qui se murmure en silence, c'est d'accepter le rendez vous avec le souvenir de l'enfance. Maud Blandel signe l’œil nu. Un objet sensible qui se joue de notre perception mais nous fait vivre une expérience intime et cosmique. Je suis heureuse d'avoir à mon micro Maud Blandel, pour un épisode choral grâce à la précieuse participation de Maya Masse, Lou Colombani et Esther Welger Barboza; et les apports de Hubert Reevs, Gérard Grisey, Jean-Pierre Luminet, Chris Marker, Anne Teresea de kresemaker, et un clin d’œil à Philippe Quesne et Gaetan Vourch. Après Arsenic - Centre d'art scénique contemporain, après le Festival d'Avignon avec la Sélection suisse en Avignon, et La Bâtie-Festival de Genève,L’œil nu sera au Centre National de la danse du 16 au 18 novembre. En janvier au CNDC d'Angers et au fevrier au festival Parrallèle. Le Beau bizarre, est un posdcast du studio indépendant AudioSauti. Disponible sur les plateformes d'écoute, et si vous appréciez ce travail, sachez qu'il est désormais possible de le soutenir, vous trouverez le lien Tipeee dans la bio. Merci de votre écoute et merci de votre soutien !

Le Beau Bizarre #53 avec Castelie Yalombo

Le Beau Bizarre #53 avec Castelie Yalombo

Et un épisode, pour clôturer notre séjour à Nyon et son Far festival ! Parcourir le cours d'une rivière, y croiser des récits du passé. Des récits sourds. Des récits à déterrer. Le corps s'arrête, dans des eaux vives. Et pourtant, il se reconnait dans le reflet. Dans le reflet, il n'est plus seul. Il se branche aux récits sourds. Le corps devient le canal qui performe ces récits. Le genre est féminin et la narration est féconde. La version hégémonique du récit, ne peut plus être la seule à avoir du volume. Sa vibration est nocive, son monopole est daté. Comment alors un corps métissé performe une histoire qui le précède, une histoire qu'il n'a pas vécu mais qui l'habite ? Quels regards se portent sur ce corps ? quelle nouvelle narration est projetée sur lui ? Quel espace existe entre l'intention, la performance, l’histoire à raconter et celle à déconstruire ? Castélie Yalombo signe un premier solo, Water, l'attérée des eaux vives. Son histoire est métissée, elle se raconte entre la Belgique et le Congo, et l’Ailleurs. Elle invente une forme hybride entre danse et texte performé, entre installation et scénographie organique et vivante. Elle explore ce qu'elle nomme, l’odyssée de son devenir noire. Castélie Yalombo est mon invitée dans ce 53ème épisode du Beau Bizarre... Far à Nyon : https://far-nyon.ch/ Castélie Yalombo : http://amabrussels.org/castelie-yalombo/ Le Beau Bizarre est un podcast du studio indépendant AudioSauti, disponible sur les plateformes d'écoute. Et si vous appréciez ce travail, sachez qu'il est désormais possible de le soutenir, via une cagnotte Tipeee par ici : https://fr.tipeee.com/le-beau-bizarre-le-podcast Merci de votre écoute et merci de votre soutien !

Le Beau Bizarre #52 avec Camilla Parini

Le Beau Bizarre #52 avec Camilla Parini

La Suisse a pour particularité d'être composé de trois importantes régions linguistiques principales : la suisse alémanique, la plus grande région, qui parle majoritairement allemand; la suisse romande où le français est la langue majoritaire, et le Tessin qui est la région italophone de la suisse et la plus petite des trois. Ces trois langues font partie des langues officielles du pays mais toutes, ne sont pas apprises à l'école par tous les Suisses et toutes les Suissesses. Dans quelle langue alors la dialogue existent entre les Suisses de différentes régions ? quelle langue prend le pouvoir ? de quelle identité la langue est-elle le médium ? et est-ce qu'une identité nationale est vraiment une question dans ce cas ? L'artiste suisse Camilla Parini est née du côté italophone, le Tessin. Plus proche de l'Italie que du Zurich donc ! Et pourtant c'est vers ses compatriotes qu'elle a envie de se diriger et auprès de qui elle a envie d'inventer des dispositifs sensibles, qui créent un commun. Comme par exemple, partager l'histoire de cet enfant introvertie qui n'aime pas skier au pays de la neige et cherche à devenir ours blanc qui n'a pas besoin de parler, pour rencontrer l’altérité ! Au far à Nyon, elle présente Je Suisse or not, une proposition intime et sensible, pour une plongée en tête à tête dans l'album de famille. Camilla Parini est mon invitée dans ce 52ème épisode du Beau Bizarre ! Le site de l'artiste : https://www.camillaparini.com/ Le site du Far : https://far-nyon.ch/

Le Beau Bizarre #51 avec Catol Teixeira

Le Beau Bizarre #51 avec Catol Teixeira

Bienvenu.e.s dans le Beau bizarre, un espace qui continue d'explorer la cartographie des festivals, des arts vivants ! Et pour trois épisodes durant nous serons à Nyon, petite ville suisse à distance quasi égale entre Genève et Lausanne.  Avec ses 25 000 habitants, c'est à dire moins que les 30 000 qui peuple mon quartier de la Goutte d'or à Paris, c'est une terre de festivals ! Les amateurs Et professionnels du documentaires la connaissent pour son festival Visions du réel. Les non agoraphobes mélomanes la connaissent pour son Paleo festival. Et les amoureux des arts vivants et curieux de ses formes émergentes, devraient la connaitre pour son Far, qui fête cette année sa 39ème édition ! Pour ce premier épisode, nous serons dans une zone à débordements ! Zona de derrama, est la première pièce de groupe du danseur et chorégraphe d'origine brésilienne, Catol Teixeira. Déborder et sortir de la zone autorisée, être en zone de transition, transiter d'une zone à l'autre, d'un corps à l'autre, l'outil est un corps, le corps intuitif, un corps qui se transforme, qui se laisse traverser par divers techniques, un corps transitoire peut peut-être, devenir le canal des histoires non racontées. Il faut explorer pour le savoir, le corps alors, comme une archive politique vivante, le corps au pluriel, dealer avec le collectif, une ressource puisable et épuisable.  Danser pour l'épuisement, l’épuisement comme résistance. A régénérer. Voici en partie la feuille de route exploratoire qui imprime l’ADN de cette nouvelle pièce de Catol Teixeira. J'ai voulu en savoir plus. Et je suis heureuse d'avoir à mon micro Catol Teixeira, qui a fait l'effort de répondre à mes questions en français. Mais d'abord, un peu plus de contexte avec Anne Christine Liske, la directrice du Far festival. Avec les apports de Paul B. Preciado et Florian Gaité. Zona de Derrama se jouera le 23 septembre au festival Südpol à Lucerne en Suisse. Une version augmentée du spectacle sera crée en novembre 2024 à l'ADC à Genève, avant de passer par Vidy à Lausanne. En espérant pourvoir retrouver le spectacle à Paris ou en France bientôt ! Le Beau Bizarre, est un podcast du studio indépendant Audio Sauti, disponible sur les plateformes d'écoute. Et si vous appréciez ce travail, sachez qu'il est désormais possible de le soutenir, vous trouverez le lien de la cagnotte Tipee dans la bio ! Merci de votre écoute, et merci de votre soutien !

Le Beau Bizarre #50 avec Yasmina Benabderrahmane

Le Beau Bizarre #50 avec Yasmina Benabderrahmane

De son prénom jasmin et de ses origines arabes, elle garde un certain goût pour la gourmandise et la générosité de la table. Une générosité qui se partage, une table qui réunit, et un rituel allégorique au service de la dramaturgie de son travail iconographique. Pourtant à l'origine, il s'agit d'une boite d'archives, des images d'un autre temps, légués par une sœur contrainte de quitter son monastère. Un confinement, deux confinements, plusieurs confinements plus tard, on dépoussière les archives. Une photo sort du lot, c'est un pape : un pape à la chromatique queer...et Rome fait son appel ! La rencontre avec la Mama Roma sera permise par une année de résidence à la villa Médicis. C'est là que je rencontre Yasmina Benabderrahmane, pensionnaire en fin de séjour. Elle m'embarque le temps d'un dimanche dans une balade gustative à Rome. Un parcours comme un menu à déguster mais à l'italienne. Des images à croquer, des hosties chromatiques et une lumière pour bénir les pieds. Dans une ville de pierre et de chaire, un portrait subjectif d'une Rome qui restera surtout mystérieuse. Yasmina Benabderrahmane est mon invitée pour un épisode inédit, du Beau Bizarre !

Le Beau Bizarre #49 avec Liv Schulman

Le Beau Bizarre #49 avec Liv Schulman

Le Beau Bizarre >>> E.P.I.S.O.D.E #49 Liv Schulman est l'une des artistes pensionnaires de la promotion 2022-2023 de la Villa Médicis à Rome. Pour échanger, nous nous sommes éloignées du buffet dressé le soir du vernissage de l’exposition annuelle, qui rassemble un état des travaux en cours des 16 pensionnaires de la promotion. Pendant une année, ils ont habité les murs, travaillé dans les ateliers, flâné dans les jardins de la villa, en retrait et loin du bruit du monde pour se rendre disponible à leur recherche et à leur création. Sous le commissariat de Saverio Verini, l’exposition a pour titre, en français, "une ligne tordue tendue". Comme un instantané, d'un cheminement toujours en cours. Mais comment les pensionnaires vivent-ils cette vie en retrait dans un lieu historique et chargé comme la Villa ? Comment ce lieu inspire ou écrase le geste sensible ou créatif ? Et que reste-t-il d'une année passée à la Villa Médicis à Rome ? J'ai eu envie de poser ces questions à Liv Schulman, artiste visuelle née en argentine installée aujourd'hui en France. Fascinée par la télévision pendant son enfance, l'arrivée du câble en 1990 et le crash financier de 2001, représentent des moments très marquants de sa vie et constituent des inspirations toujours à l’œuvre dans sa pratique. J'ai appris en cours de notre conversation que Liv Schulman a quitté la Villa Médicis en cours d'année, et qu'elle porte un regard critique vis à vis de cette institution. Je vous laisse découvrir mon échange avec Liv Schulman, mon invitée dans ce 49ème épisode du Beau Bizarre ! Pour mieux connaitre le travail de Liv Schulman : https://livschulman.com/ L’exposition UNA LINEA STORTA TESA (Une ligne tordue tendue), est visible à la Villa Médicis à Rome jusqu’au 6 août. Plus d'infirmations sur le site de la Villa : https://www.villamedici.it/fr/expositions/expo-pensionnaires-una-linea-storta-tesa/ La traduction française du texte de Liv Schulman, performé en italien dans l'épisode : "Quand j'étais étudiante, j'ai travaillé comme barista chez Starbucks. Je n'étais pas très douée. Tous les autres baristas étaient très investis dans leur travail et faisaient un café fantastique. Ils dansaient pendant qu'ils travaillaient, car c'était un groupe très motivé. Ils bougeaient au rythme des machines à café, secouaient leur corps contre les boîtes en carton et faisaient courir leurs doigts le long des angles du carton. Et chaque fois que quelqu'un faisait quelque chose de spécial, comme ajouter de la crème à un mocaccino ou crier le nom d'un client très spécial, le reste de l'équipe les encourageait en libérant de petits jets de vapeur, ce qui nous donnait tous une ambiance de discothèque. Je ne faisais pas du bon travail, non pas parce que je ne voulais pas être bonne, mais parce que j'étais distraite. J'ai le problème que si je ne peux pas être la meilleure dans quelque chose (et je ne serais pas la meilleure en tant que barista), alors je ne veux même pas essayer d'être médiocre. Je suis compétitive par nature, ce dont je ne suis pas fière. Je suis très maladroite, et ma propre maladresse me distrait de rester concentrée. À l'époque, ma motricité avait beaucoup à dire, mais de manière désorganisée, ce qui me donnait l'impression de ne pas pouvoir la comprendre, ni son message qui devenait un personnage abstrait pour moi-même. Les employés de Starbucks étaient très animés et créatifs. Ils ont transformé le café en piste de danse, organisant des concours de danse chaque nuit après le coucher du soleil. C'était un café le jour et une boîte de nuit la nuit. Les baristas exprimaient ainsi leur lutte au travail et l'énergie différente entre le jour et la nuit. Cependant, un jour, les réglementations ont changé et le Starbucks a été contraint de fermer la nuit en raison du changement de quartier en bureaux. La piste de danse était terminée et les baristas sont rentrés chez eux, sans savoir quoi faire de leur corps. Cette année-là a été très triste pour tout le monde, en particulier pour moi. Je n'ai pas été accepté dans le concours de danse à cause de ma maladresse, et le groupe était déprimé. Parfois, les souvenirs ne suffisent pas, il faut vivre dans le présent et laisser le passé derrière soi. Je n'allais pas être un barista exceptionnel, car ce n'était pas fait pour moi. Peut-être pourrais-je essayer une carrière dans le jeu d'acteur. Mais qu'en est-il de la lutte des classes ? La piste de danse servait à exprimer la lutte des classes, puis elle a été fermée. Est-ce que cela signifie que la lutte des classes n'était pas faite pour nous ? Que si quelque chose est fermé en raison du destin ou de la spéculation financière, nous n'avons rien à dire parce que ce n'était simplement pas pour nous ? Et qu'en est-il des compensations ou de la justice ? Rien de tout cela ne s'est produit et nous sommes tous rentrés chez nous pour nous asseoir devant la télévision. Cette année-là, ils ont diffusé des anciens épisodes d'El Zorro tous les soirs, car même la télévision était à court d'idées et d'argent, ce qui revient au même dans ce cas."

Le Beau Bizarre #48 avec Théo Mercier

Le Beau Bizarre #48 avec Théo Mercier

Nous sommes à la Villa Médicis à Rome, lieu de résidence et de soutien à la création qui favorise la porosité entre les médiums, lieu qui abrite une histoire chargée et un patrimoine à conserver mais un lieu qui invite aussi, des artistes contemporains à faire dialoguer son histoire avec un présent tourmenté. L'invitation est faite à l'artiste plasticien Théo Mercier, qui signe l'exposition Bad Timing, dix ans après avoir été lui même pensionnaire à la Villa. Théo Mercier écrit ses narrations avec et grâce aux lieux qui abritent ses installations. Comment alors composer des installations avec les contraintes d'un lieu comme la Villa Médicis ? Comment l'architecture de la Villa, peut-elle être une allier sans écraser ? Comment réactiver les réserves et faire dialoguer les époques ? Comment questionner l'existant pour lui faire dire ce qu'il n'a pas encore dit ? Comment créer sans produire ? Comment avec un geste maximal avoir un impact résonné ? Comment créer des installations de l’éphémère et non de la spéculation ? Ce sont là quelques unes des questions qui ont habité Théo Mercier et son équipe (Big up à Céline Peychet !) pendant tout le processus de résidence et de création. Un épisode pour tenter de répondre, à quelques unes de ces questions. Théo Mercier, est mon invitée dans le 48ème épisode du Beau Bizarre ! Pour avoir plus d’informations sur l’exposition : https://www.villamedici.it/fr/ Pour avoir accès à la cagnotte Tipeee : https://fr.tipeee.com/le-beau-bizarre-le-podcast

Le Beau Bizarre #47 avec Lara Barsacq

Le Beau Bizarre #47 avec Lara Barsacq

Le ballet l'après-midi d'un faune de Vaslav Nijinski est dansée sur la musique de Claude Debussy, musique elle-même inspirée par le poème Après-midi d’un faune de Stéphane Mallarmé. Première pièce de Nijinski où il interprète lui même le faune. Une pièce qui avait fait scandale, en 1912, lors de sa première représentation en France au Théâtre du Châtelet. D'une part l'absence de mouvements dansants avait déçu une partie du public et de la critique, mais surtout une scène finale jugée trop explicite du désir et de la jouissance du personnage masculin, excitée à la vue de la nymphe. Comment re-convoquer cette pièce en 2023 ? Comment une nouvelle écriture pourrait raconter aussi le désir du personnage féminin ? Comment désacraliser une pièce de référence de l’histoire de la danse, sans trop s'en éloigner ? Comment raconter l’histoire de la nymphe dans une perspective, féministe et queer ? C'est la proposition de Lara Barsacq dans La grande Nymphe présentée au KunsteFestivalDesArts à Bruxelles, avant d'arriver à Paris fin septembre à La Briqueterie. Lara Barsacq est mon invitée dans le 47ème épisode, du Beau Bizarre ! Avec les apports de Tobie Nathan et la précieuse participation de Daniel Blanga Gubbay et Gaël Santisteva. Pour aller plus loin dans le travail de Lara Barsacq : https://www.ruebranly.com/lara-barsacq-fr

Le Beau Bizarre #46 avec Caroline Barneaud et Stefan Kaegi

Le Beau Bizarre #46 avec Caroline Barneaud et Stefan Kaegi

Sur les hauteurs de Lausanne, Le théâtre de Vidy propose Paysages Partagés. Un parcours artistique pour un dimanche, entre champs et forêts. Un projet signé Caroline Barneaud et Stefan Kaegi, qui invitent une dizaine d'artistes européens à écrire une partition avec et dans la "nature". Une expérience collective pour interroger notre rapport au vivant, pour décadrer notre manière de regarder le paysage. Une immersion progressive pour déplacer les perspectives, pour partager un temps long et non passif. Un projet hors norme pour un épisode en deux partie ! Un première partie en immersion sonore dans l'expérience Paysages partagés, avant de retrouver Caroline Barneaud et Stefan Kaegi pour une discussion autour de leur projet. Un épisode à écouter entre champs et forêts ! Avec les apports de Estelle Zhong Mengual et No Anger, et la précieuse participation de Vincent Baudriller, Swan Muller et les deux spectatrices Denise et Mathilde.  Site du théâtre de Vidy : https://vidy.ch/fr/

Le Beau Bizarre #45 avec Léa Drouet

Le Beau Bizarre #45 avec Léa Drouet

Si l'enfance est un âge de passage, comment ce passage est organisé par la société pour formater des adultes en devenir ? Comment une forme d'essentialisation s'est construite autour d'un âge considéré vulnérable, incomplet ? Peut-on parler d'une domination d'adulte vis à vis de l'enfant, traité comme mineur ? A quels types de violences invisibles, acceptées, voire encouragées, les enfants sont-ils exposés ? Pourquoi ces violences participent-elles de la domination adulte ? Enfant au sens latin est celui qui ne parle pas, mais que diraient-ils et elles si depuis leur premier âge ils et elles sont considéré.e.s comme des êtres entiers ? Quelles alternatives à construire pour sortir de la binarité de l’approche éducative, soit protectionniste soit répressive ? Des questions et bien d'autres sont nécessaires pour déconstruire les évidences et les normes posées autour de cet âge. Léa Drouet a voulu approcher ces questions pour s'asseoir à côté de l'enfance et non pas la regarder par dessus. Elle propose J'ai une épée, son dernier spectacle crée au KunstenFestivalDesArts à Bruxelles avant de le tourner en France et notamment au Printemps des comédiens à Montpellier. Léa Drouet est mon invitée dans ce 45ème épisode du beau bizarre ! Avec les apports de Daniel Blanga Gubbay, de Tal Piterbraut-Merx, de charlotte Bienaimé et d'Elg. SIte web de Léa Drouet : https://vaisseau-leadrouet.com/

Le Beau Bizarre #44 avec Daniel Blanga Gubbay et Tania Bruguera

Le Beau Bizarre #44 avec Daniel Blanga Gubbay et Tania Bruguera

Le KunstenFestivalDesArts est l'un des rares festivals en Belgique, si ce n'est le seul, à être porté par les deux communautés officielles du pays : la communauté flamande et la communauté wallonne francophone. La question de la langue traverse ce festival qui communique en permanence dans ces deux langues officielles, en plus de l'anglais qui lui confère une dimension internationale confirmée. Une question de langue qui traverse naturellement les projets artistiques qui s’expérimentent à chaque édition, et qui s'abritent dans les différentes institutions culturelles bruxelloises, partenaires du festival. Mais Bruxelles est une ville où 180 nationalités cohabitent et 108 langues sont quotidiennement parlées. Comment alors questionner l'invisibilisation de tous ces savoirs ? Peut-on marginaliser notre manière de penser pour pouvoir rencontrer d'autres manières de penser? La langue définit elle une manière de penser ? La langue définit elle l'identité d'une personne ? Quelle identité et quelle pensée adviennent lorsque la personne est traversé quotidiennement par plusieurs langues ? Qu'est-ce que l'on transmet lorsque l'on transmet une langue ? Qu'est ce que l'on transmet lorsque l'on transmet pas une langue ? Comment aussi, une langue secrète, inventée, peut-elle devenir un espace sécurisé pour communiquer au sein d'une communauté menacée ? Une langue, sa langue est forcement maternelle ? Apprendre une nouvelle langue peut-il passer par des méthodes moins académiques, moins officielles, plus ludiques ? Qui a l'autorité pour transmettre une langue ? Qui pour reconnaitre des savoirs transmis mais non reconnus ? Et quels affects une telle transmission peut-elle mobilisée ? Ce sont là des questions qui traversent plusieurs projets présents dans cette 28ème édition du KunstenFestivalDesArts, à travers notamment le programme Free School, pensé par les deux directeurs artistiques du festival Dries Douibi et Daniel Blanga Gubbay qui ont associé à la conception de cette édition, l'artiste et activiste cubaine Tania Bruguera. Dont on a pu voir un récent travail à la dernière Documenta à Kassel à l'été 2022. Daniel Blanga Gubbay et Tania Bruguera sont mes invité.e.s, dans ce 44ème épisode du Beau Bizarre ! Avec les apports de Salim Djaferi, de Gerald Kurdian et de Mirene Arsanios. Site du festival : https://kfda.be/

Le Beau Bizarre #43 avec Hortense Belhôte

Le Beau Bizarre #43 avec Hortense Belhôte

Hortense Belhôte est une historienne de l'art qui a eu envie de sortir de sa classe, pour ouvrir ses savoirs à un auditoire plus important. Sur scène, elle s'est créée une pratique sur mesure et elle a inventé les conférences spectaculaires. En duo avec son vidéo-projecteur, elle raconte l’histoire de la danse, celle des graffeuses ou celle du football féminin avec une perspective souvent féministe et queer, qu’elle tisse joyeusement avec son récit personnel. Pédagogue et impertinente, elle a signé également deux saisons pour Arte d'un programme à succès intitulé : Merci de ne pas toucher. Une web série qui aborde le thème de l’érotisme dans la peinture classique; où chaque épisode prend pour sujet un tableau, et en fait l’analyse du contenu érotique tout en expliquant sa valeur historique ou artistique. Sa dernière conférence spectaculaire intitulée "portraits de famille, les oublié.es de la révolution française" se donnera au théâtre de l'Atelier à Paris en ce mois de mai (première ce samedi 6 mai); et c'est l'occasion de rencontrer celle qui veut faire aimer les savoirs historiques, en touchant les 7 ans et les 77 ans. Avec la précieuse participation de Marcela Santander et Gérald Kurdian; et l'apport de Joël Pommerat. Le site de Hortense Belhôte : https://hortensebelhote.com/

Le Beau Bizarre #42 with Benjamin Abel Meirhaeghe

Le Beau Bizarre #42 with Benjamin Abel Meirhaeghe

As he presents his work for the first time in France this season, the French press has already dubbed him as a "rising figure of the Flemish avant-garde," "a rising star of the Belgian scene," but also "the new prodigy of the Flemish art scene"... At just 27 years old, Benjamin Abel Meirhaeghe already holds a comfortable place among the emerging names of the European art scene. As one of the artistic team of the Toneelhuis theater in Antwerp, he is currently touring several of his shows in France and Europe. His performances bring together the past, the present, and the future, breaking down all barriers between genres, mediums, and forms. He unites dancers who are willing to sing and singers who are willing to dance, promoting a flow of knowledge, talent, and questioning. He leads artists who accept to follow him in an active research, an intuitive research, a research in movement. Through his revisitation of Monteverdi's Madrigals, he aims to return to the point zero, to the beginning, and create a primitive, utopian, parity, and deconstructed community. Or he projects us 2000 years into the future, seeking to understand whether the species that will still be alive in 4020, will still try to connect with their emotions by activating from ancient musical scores. His creations are therefore hybrid, unclassifiable, it activate all senses in the audience. So I wanted to meet him and understand a little better what guides his intuitions and nourishes his creations. Benjamin Abel Meirhaeghe is my guest in Le Beau Bizarre ! Thanks to Benjamin Abel Meirhaeghe for his availability and simplicity. Thanks to Louise van den Eedeand Khaled Barghouthi, for their precious and generous participation. Thanks to Déborah and Myra press agency for their responsiveness and organization of the press trip, to the Tandem in Douai. To learn more about Benjamin Abel Meirhaeghe's work : [https://arthappens.be/fr/spectacle/madrigals/](To learn more about Benjamin Abel Meirhaeghe's work: https://arthappens.be/fr/spectacle/madrigals/)

Le Beau Bizarre #42 avec Benjamin Abel Meirhaeghe

Le Beau Bizarre #42 avec Benjamin Abel Meirhaeghe

Alors qu'il présente cette saison son travail pour la première fois en France, la presse française le qualifie déjà de « figure montante de l’avant-garde flamande », de « étoile montante de la scène belge », du « nouveau prodige d’une scène artistique flamande »...A seulement 27 ans, Benjamin Abel Meirhaeghe occupe déjà une place confortable parmi les noms émergents de la scène artistique européenne. Associé à la direction artistique du théâtre Toneelhuis à Anvers, il accompagne actuellement plusieurs de ses spectacles en tournée en France et en Europe. Des spectacles où il fait dialoguer le passé, le présent et le futur dans un décloisonnement total des genres, des médiums et des formes. Des spectacles où il réunit des danseurs qui acceptent de chanter, et des chanteurs qui acceptent de danser, pour une circulation de savoirs, de talents et de questionnement. Des artistes qui acceptent de le suivre dans une recherche active, une recherche intuitive et en mouvement.  Tenter ainsi, en revisitant les Madrigaux de Monteverdi, de revenir au point zéro, au commencement et y créer une communauté primitive, utopique, partiaire et déconstruite. Ou de nous projeter 2000 ans en avant, pour chercher à comprendre si l’espèce qui sera encore vivante en l'an 4020, cherchera toujours à se connecter à ses émotions en activant d'anciennes partitions musicales. Ses objets sont alors hybrides, inclassables et activent chez le public, tous les sens. J'ai donc eu envie de le rencontrer et de comprendre un peu mieux, ce qui guide ses intuitions et ce qui nourrit ses créations. Benjamin Abel Meirhaeghe est mon invité, dans le Beau Bizarre ! Merci à Benjamin Abel Meirhaeghe pour sa disponibilité et sa simplicité. Merci à Louise van den Eede et Khaled Barghouthi, pour leur participation précieuse et généreuse. Merci à l'agence de presse Myra pour la réactivité et l'organisation du voyage de presse au Tandem à Douai. Merci à Natela Outtier et à l'artiste Hanan Benammar, pour leur aide précieuse. Pour en savoir sur le travail de Benjamin Abel Meirhaeghe: https://arthappens.be/fr/spectacle/madrigals/

Le Beau Bizarre #41 avec Noémie Goudal

Le Beau Bizarre #41 avec Noémie Goudal

Comment notre contexte culturel impacte t il notre relation à la nature, influence t il notre lecture de son histoire ? Quel rôle jouent nos expériences ou nos lectures, dans notre manière de regarder le vivant autour de nous, de s'émouvoir du vivant lointain ? Quel récit est possible si l'Homme n'est plus au centre ? Et si la nature pouvait raconter son histoire, quel serait son récit ? Comment les indices, laissés sur les paysages peuvent-ils nous guider pour avoir accès à cette histoire ? Comment par l'artifice, peut-on re-créer des paysages disparus ou créer des images surréalistes utiles aux nouveaux récits ? Comment se servir de la photographie et de ses multiples potentialités, pour permettre cette illusion ? Et comment les apports de la science peuvent-ils nourrir ce projet ? Et surtout, comment traduire la fragilité du vivant, la fragilité du présent ? C'est le projet ambitieux de l'artiste visuelle Noémie Goudal ! De Post Atantica, à Phoniex et surtout Anima, ses récents projets mettent plus que jamais la nature au centre. Grâce au principe de l'anamorphose, elle donne à lire le temps par strates dans les paysages qu'elle compose. Et pour voir son travail avant Venise, Londres et New York, Anima, qu'elle cosigne avec Maëlle Poésy et la complicité de Chloé Thévenin et Chloé Moglia, sera visible au centre Pompidou du 29 mars au 1er avril 2023. Ni une exposition, ni un spectacle, Anima est un objet hybride qui immerge son public dans une expérience sensorielle et visuelle totale. Il suffit d'accepter de lâcher ses attentes et décaler son point de vue d'humain. Pour parler de son travail et de son processus de création, Noémie Goudal est l'invitée du quarante et unième épisode du Beau Bizarre ! Avec les apports de Valérie Masson Delmotte et de Frédérique Aït-Touati.

Le Beau Bizarre #40 avec Yuval Rozman

Le Beau Bizarre #40 avec Yuval Rozman

Bonjour à toutes, bonjour à tous, Bienvenu.e.s dans le beau bizarre, Un espace sonore, libre et hybride, Un espace qui ouvre la porte, à l'amour ! Comment l'amour se vit-il depuis MeToo ? L'amour, est-il différent quand il démarre sous algorithmes ? Quel goût il a, quand il né dans le pays de l'exil ? Le couple hétérosexuel et le couple non hétérosexuel sont-ils "paramétrés" de la même manière ? La chorégraphie du quotidien se danse-t-elle pareillement, ou différemment ? Comment une violence sourde mais réelle, peut-elle infiltrer discrètement cette danse du quotidien ? Jusqu'où l'amour peut-il rendre aveugle et faire accepter parfois, l'inacceptable ? Comment vivre avec la complexité de la relation ? Pourquoi rester et comment partir ? Et que faire du fruit de cet amour ? Que faire du chien, qui a pourtant permis de tenir et de croire en l'amour, de croire en le couple ? Et surtout, comment porter toutes ces questions au plateau ? Que permet la présence animale sur scène ? Et comment l'humour permet-il de prendre la bonne distance, avec toutes ces questions ?C'est l'exploit réussi par Yuval Rozman dans Ahouvi; Ahouvi qui veut dire mon amour en Hébreu ! Et il est mon invité, dans le 40ème épisode, du Beau Bizarre ! Pour les dates de la tournée, c’est ici !

Le Beau Bizarre #39 avec Marie Fortuit

Le Beau Bizarre #39 avec Marie Fortuit

Dans cet épisode, il sera beaucoup question du mythe d’Orphée et Eurydice. Dans la version populaire, Orphée se retourne pour s’assurer de la présence d’Eurydice. Et Eurydice retourne au royaume des morts, vivre parmi les ombres. Et si, c’est Eurydice qui aurait demandé à Orphée de se retourner ?! Et si, regarder ce mythe du point de vue des femmes, donnerait finalement la parole à Eurydice ? Et si, une fois devenue ombre, Eurydice vivrait sa meilleure vie ? Pour qu’aux royaumes des ombres, elle puisse enfin avoir le silence pour se révéler; pour se consacrer enfin à son projet d’écriture.. C’est dans cette perspective que l’autrice autrichienne, Elfriede Jelinek, donne de la voix à Eurydice, et elle a beaucoup à nous dire. Dans Ombre (Eurydice parle), Eurydice emploie enfin le « je »; le je pour exister. Un quasi monologue d’une heure trente, porté à la scène par la metteuse en scène, Marie Fortuit. Elle est l’invitée, du 39ème épisode du Beau Bizarre ! Le spectacle Ombre (Eurydice parle) sera en tournée : 28 février & 1er mars au Phénix à Valenciennes Du 4 au 6 avril au CDN de Besançon Les 16 & 17 mai au CDN d’Orléans Site de la compagnie : https://www.leslouvesaminuit.com/

Le Beau Bizarre #38 avec Nach

Le Beau Bizarre #38 avec Nach

Elle, est d'abord entré dans le cercle pour stomper des coups net sur le sol, fière grâce à ses chest pops ! Dans le cercle, elle s'est injectée la grammaire du Krump dans le corps. Et puis le cercle, ne résonnait plus comme avant pour faire entendre son récit. Elle, a eu besoin d'en sortir, d'aller se nourrir avec d'autres esthétiques, avec des voyages initiatiques, avec des rencontres transformatrices. Elle, a accumulé dans ses bagages de quoi raconter plusieurs solos, elle, a tourné avec, elle, a aimé rencontrer et dialoguer avec le public après les représentations. Et puis un jour, elle, a eu besoin de sortir de la narration solo; elle, a eu besoin de créer une meute de femmes autour d'elle. Elle s'est dit, qu'ensemble elles savent. Ensemble elles vont chercher un langage nouveau. Ensemble, elles vont être des guerillères et un monde nouveau commencera pour elles ! Elle, c'est Nach, danseuse, chorégraphe, chercheuse et poétesse. Elle, est sur les routes pour donner sa conférence dansée, Nul part est un endroit, et sa toute première et toute fraiche pièce de groupe, Elles disent. Elle, est mon invitée dans le 38ème épisode du Beau Bizarre et j'en suis fort heureuse !

Le Beau Bizarre #37 avec Mohamed El Khatib

Le Beau Bizarre #37 avec Mohamed El Khatib

Le beau bizarre, est un espace sonore libre et hybride, un espace qui fatigue la réponse pour reposer la question. Comment rendre les lieux de culture hospitaliers pour tous et toutes ? Comment un nous, peut-il devenir vraiment inclusif dans ces lieux là ? Comment réinventer l'autorité artistique ou curatorialle pour la partager et la rendre collective ? Qu'est-ce qui donne de la valeur à une œuvre d'art ? Et comment plusieurs registres de valeurs, peuvent-ils cohabiter ? Et qu'est-ce qui donne le statut d'une œuvre d'art à un geste ou un objet ? Mon invité partage ces questions et bien d'autres. Pour y répondre, il fait des pas de côté, il emprunte des chemins qui n'existent pas pour imaginer des projets inédits, uniques et fédérateurs.  Notre musée, une collection sentimentale est un de ceux là. Une collection faite des choix d’un collectif rassemblant des citoyen·ne·s, l'artiste et le personnel du centre d’art contemporain Yvon Lambert. Des mausolées personnels composés de bibelots intimes, d'objets ordinaires ou de photographies familiales à forte charge sentimentale. Dans une scénographie qui fait dialoguer le fonds de la collection d’Yvon Lambert avec la collection collective dans un même registre de traitement, de soin, et d’attention. Le centre d'art LBO, quant à lui, matérialise l’idée ambitieuse mais réaliste de créer un centre d'art dans un EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). L’idée de réunir une constellation d'artistes sensibles et concerné.e.s et d’inventer avec les résident.e.s et le personnel une permanence artistique dans ce lieu de vie pour certain.e.s et de travail pour d'autres. L’artiste Mohamed El Khatib est l'invité du trente septième épisode du Beau Bizarre ! Avec la précieuse participation de Stéphane Ibars et Valérie Mréjen et les voix de Sophie Calle, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida, Patrick Boucheron, Frederic Pierrot et Philippe Katherine. Le travail de Mohamed El Khatib est par ici : https://www.zirlib.fr/ Lien vers la collection Lambert : https://collectionlambert.com/ Lien vers LBO : https://lbo-art.fr/