Le Beau Bizarre par Zineb Soulaimani

Le Beau Bizarre par Zineb Soulaimani@Le_Beau_Bizarre

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2022 episodes (11)

Le Beau Bizarre #36 avec Stephanie Aflalo

Le Beau Bizarre #36 avec Stephanie Aflalo

Passer les portes d'un théâtre ou d'un musée pour la première fois et même pour la seconde fois, n'est pas un geste évident pour chacun et chacune. Mais qu'est-ce qui se passe une fois ces portes impressionnantes poussées ? Qui prend en charge quoi ? Pourquoi avons-nous, quelques fois ou souvent, l’impression qu'il ne se passe rien face à une œuvre d'art ? Qu'est-ce qui se passe lorsque l'on sort d'une exposition ou d'un spectacle, dans le même état que celui dans lequel nous sommes entrés ? Et comment expliquer ces rencontres manquées ? Bien voir ou mieux voir serait il un apprentissage qui s’acquiert, une compétence qui se forge ?  Et surtout, est-ce que l'art et la culture sont-ils nécessaires et utiles pour tous et toutes ? Mon invitée s'empare des codes et de la grammaire des expositions et des musées pour déconstruire le discours des « spécialistes », pour donner à entendre d'autres manières de lire ou de recevoir les tableaux. Un geste qui désacralise le rituel qui accompagne la rencontre possible, entre un regardeur et une œuvre. Avec les outils du théâtre et un ton léger et drôle, Stéphanie Aflalo propose L'amour de l'art. Sous une forme de conférence sur l'art, elle tord le cou aux logiques excluantes et culpabilisantes qui peuvent parfois s'infuser dans ces lieux codifiés ! Avec l'appui de la parole et de la pensée de Pierre Bourideu, de Marcel Duchamp, de Baptiste Morizot et Estelle Zhong Mengual et de Mohamed El Khatib, Nous nous sommes posées ces questions et bien d'autres pour décortiquer ensemble le second volet de ses récréations philosophiques ! Stéphanie Aflalo à La Villette, c’est ici ! Pour les autres dates de tournée, c’est là !

Le Beau Bizarre #35 avec Apolonia Sokol

Le Beau Bizarre #35 avec Apolonia Sokol

Préparer chaque conversation du Beau Bizarre est comme arriver dans une pièce sombre et inconnue et petit à petit, l’œil s’habitue à l'obscurité à mesure que la préparation avance. A mesure que mon intuition m'amène à sélectionner tel ou tel extrait sonore à faire entendre et commenter avec l'invité.e du jour. Quelques fois la lumière se fait timide au moment de la rencontre et parfois un grand soleil brille d'émotion. Et à ma grande surprise, cela a été le cas pour ma rencontre du jour ! Mon invitée a grandi au Lavoir moderne parisien dans le quartier populaire de la goutte d'or à Paris. Petit théâtre fondé par ses parents, où les langues du monde entier sonnaient une partition cosmopolite quotidienne. Un lieu qui ouvrait grand ses bras, aux marginalités joyeuses. La création côtoyait les cérémonies des habitants du quartier. Artistes, intellectuels, écrivains, poètes et réfugiés peuplaient ce lieu vivant et atypique. Un cadre artistique et émotionnel puissant pour Apolonia Sokol, pour qui la création devenait une vocation évidente. Après ses premières gammes en peinture avec les peintres résidents du théâtre familial, elle part à 13 ans suivre des cours de modèle vivant à Copenhague. A 16 ans, Düsseldorf l’attire pour la peinture allemande. A 19 ans, elle entre aux Beaux-Arts de Lyon qu'elle quitte très vite mais plus tard, ce sont les Beaux-arts de Paris qu'elle intègre. Elle traverse l'atlantique pour faire un grand tour dans les ateliers de Dan Colen et d'Henry Taylor mais elle finit par revenir à Paris pour de bon, avant que le confinement n'eut raison d'elle et elle décide de postuler à la Villa Médicis à Rome dont elle devient pensionnaire pour l'année 2020-2021. Elle ne conçoit pas son art de manière isolé, sa pratique est intimement nourrie de sa relation à d'autres artistes et personnes qui composent précieusement sa cosmogonie. Elle fait partie des artistes exposés actuellement à la collection Lambert en Avignon, dans le cadre de Viva Villa; mais c'est dans son appartement parisien que j'ai eu le plaisir de la rencontrer; non sans une certaine émotion ! Apolonia Sokol est mon invitée du jour, avec les voix de Sam Stourdzé, Victorine Grataloup, Vava Dudu, Suela Cennet et la mémoire convoquée d'Alice Neel. Le site de Viva Villa : https://www.vivavilla.info/ Le site de la Galerie The Pill : https://thepill.co/ La rétrospective d’Alice Neel au centre Pompidou : https://www.centrepompidou.fr/fr/magazine/article/alice-neel-un-regard-engage

Le Beau Bizarre #34 avec Sam Stourdzé et Victorine Grataloup pour VIVA VILLA

Le Beau Bizarre #34 avec Sam Stourdzé et Victorine Grataloup pour VIVA VILLA

Avoir la possibilité de se retirer des contraintes du quotidien. Avoir du temps, de l'espace pour chercher sans obligation de trouver. Être accueilli et rémunéré pour pratiquer son art ou sa recherche. Avoir même la possibilité d'être accueilli confortablement en famille; pendant plusieurs mois et jusqu'à une année. Un contexte de luxe par les temps qui courent ! Et c'est la promesse que font les résidences de France à l'étranger aux candidats et candidates retenu.e.s après un sélectif concours. Mais comment garder trace de ces résidences ? Comment rendre visible et accessible ce qui aura été au travail pendant ces séjours ? Comment le partager avec un public ici en France ? La villa Médicis à Rome, La casa Velasquez à Madrid et la Villa Kujoyama à Kyoto se sont réunies pour proposer VIVA VILLA. Une plateforme qui se veut un espace de rencontre avec le public et l'état de recherche des pensionnaires à la fin de leur résidence. Une exposition collective et un week-end de performances inaugural, curatés cette année par Victorine Grataloup et Stéphane Ibars. Une édition qui porte le beau titre : ce à quoi nous tenons. Un emprunt à l'ouvrage éponyme de la philosophe écoféministe Emilie Hache. Quatre salles dans une mise en espace hospitalière des pratiques artistiques et non artistiques. Quatre salles de la collection Lambert à Avignon, aux titres annonciateurs : « Prendre en compte les voix qui manquent à l’appel » / « Une histoire commune » / « Savoir si nous pouvons cohabiter »/ « Rouvrir la question des moyens et des fins » Une exposition visible à La Collection Lambert en Avignon jusqu'au 12 février 2023. Pour en savoir plus, j'ai invité dans cet épisode, Sam Stourdzé directeur la Villa Médicis à Rome, Et Victorine Grataloup, la curatrice indépendante associée à l'édition 2022 de Viva Villa ! Site de la biennale Viva Villa : https://www.vivavilla.info/

Le Beau Bizarre #33 avec Mette Edvardsen et Lea Poire

Le Beau Bizarre #33 avec Mette Edvardsen et Lea Poire

Dans Fahrenheit 451, la fiction de Ray Bradbury, les livres considérés comme dangereux, sont interdits. Dans une société futuriste, les pompiers n'éteignent plus les flammes mais brûlent désormais les livres, empêchant par cet acte toute pensée individuelle et critique. Comment se souvenir d'un livre quand l'objet matériel ne peut plus exister ? Comment continuer d'apprendre, de réfléchir et de transmettre sans l'appui des livres ? Très souvent le réel, nourrit et inspire la fiction. La résistance face aux régimes totalitaires, face à l'horreur, face à la guerre a souvent fait appel à la mémoire. L'histoire a retenue des exemples inspirants : Boris Pasternac ou Anna Akhmatova pour ne citer que ces deux poètes là. Se souvenir du poème avant sa disparation. L'apprendre par coeur pour le garder en soi. Devenir le livre et le réciter à voix haute, pour continuer de le transmettre. Résister, grâce à sa mémoire. Quel texte et quelle poésie connaissons-nous par cœur ? Et que veut dire aujourd'hui, apprendre par cœur ? Inspirée par ces exemples de la mémoire résistante, l’artiste Mette Edvardsen a imaginé le projet "Le temps s'est endormi dans le soleil de l'après midi". Avec un groupe de personnes, ils se sont consacrés à l'apprentissage par coeur d'un livre de leur choix. Ensemble, ils forment une bibliothèque de livres vivants que l'on peut emprunter, dans un délicieux tête à tête. Dans cet épisode, il sera question de mémoire, d'oralité, d’apprentissage par et avec le cœur ! Mette Edvardsen est mon invitée du jour. Et aux subs à Lyon où le projet s'est déployé récemment, j'ai pu emprunté "la vie est ailleurs" de Milan Kundera, incarné par Léa Poiré. Un épisode entre Lyon, Oslo et Paris, avec la précieuse participation de Sarah Vanhee depuis Bruxelles. Un épisode où nous avons convoqué naturellement Ray Bradbury (dans plusieurs adaptations), l'indispensable et précieux Olivier Steiner, l'expérience du cœur de Tiago Rodrigues, la sensibilité de Joël Pommerat et la mémoire d'Anna Akhmatova. Et pour celleux qui auront l'écoute attentive jusqu'au bout du bout de l'épisode, un petit cadeau s'est glissé après l'outro. Bonne écoute ! — Les Subs à Lyon : https://www.les-subs.com/ Le site du projet de Mette Edvardsen : http://www.timehasfallenasleepintheafternoonsunshine.be/

Le Beau Bizarre #32 avec Salim Djaferi pour Koulounisation

Le Beau Bizarre #32 avec Salim Djaferi pour Koulounisation

De quoi est-faite une langue maternelle ? Est-ce toujours la langue de la mère ? Et quelle trace elle laisse lorsqu'elle n'est pas transmise ? Comment une langue se laisse contaminer par l'histoire qui la traverse ? Comment l'histoire abime une langue ou la rend vivante ? Dans cet épisode il sera question de langue, de traduction et de sens portés des mots. De sens donné selon le rôle et la place que l'on a occupé dans l'histoire à raconter. De synonymes qui s'accumulent pour ne jamais dire complétement l'histoire à raconter. Comment dit-on le mot colonisation en arabe ? C'est avec cette simple question que Salim Djaferi démarre une enquête linguistique qui le mène de Bruxelles à Alger et d'Alger à Paris. Une enquête qu'il restitue seule en scène dans son spectacle Koulounisation. Salim Djaferi est mon invité aujourd'hui.

Le Beau Bizarre #31 avec Livia Melzi et le Collectif Fetart pour le festival Circulation(S)

Le Beau Bizarre #31 avec Livia Melzi et le Collectif Fetart pour le festival Circulation(S)

Le festival Circulation(s) met la lumière sur la jeune photographie émergente, en activant une veille permanente sur tout le territoire européen. Un festival porté par le Collectif Fetart, un collectif discret et dévoué au service d'artistes encore peu connus, encore peu visibles. J'ai eu envie d'en savoir davantage sur ce mode de curation collégial en invitant deux membres du comité artistiques. Marie GUILLEMIN et Clara CHALOU sont deux des dix curatrices que composent le comité artistique au sein du collectif Fetart. Elles seront mes invités dans la seconde partie de l'épisode. Mais d'abord, ma rencontre avec Livia Melzi. Une des artistes invités à l'édition 2022 du festival Circulations. Livia Melzi présente Étude pour un monument Tupinambà, un chapitre d'un projet tentaculaire qu'elle mène entre le Brésil et La France. Objets symboliques de la tribu Tupinambà, les manteaux Tupinambà étaient porté à l’occasion des rituels anthropophages; jusqu'à ce que le colon ne s'en emparent et les ramènent en Europe, vidant petit à petit la tribu de son identité et de sa capacité à durer. Aujourd'hui, seulement onze manteaux Tupinambà existent encore et tous sont conservés dans des musées ou institutions européens. Livia Melzi s'est lancé dans un projet monumental d'aller taper à toutes les portes des institutions propriétaires aujourd'hui de ces manteaux afin de créer de nouvelles images à faire circuler, à faire voyager, à restituer. Est-ce que la photographie peut-elle permettre une forme de restitution ? Qu'est-ce que permet la circulation des images crées par Livia Melzi ? Quel nouveau récit peut être donné à travers cette nouvelle circulation ? Le festival Circulations 2022 est accessible jusqu'au 29 mai au 104 à Paris. Et le travail de Livia Melzi sera de nouveau visible à Paris au Palais de Tokyo en octobre 2022.

Le Beau Bizarre #30 avec Pau Simon à Marseille

Le Beau Bizarre #30 avec Pau Simon à Marseille

Ce soir là à la ménagerie de verre, c’était un soir de première mais c'était le premier soir où il n y avait pas de chaise sur le côté, la chaise réservée à Marie-Thérèse Allier. Directrice et fondatrice de ce lieu d'expérimentations artistiques qui a vu naitre des noms qui comptent aujourd'hui parmi les artistes les plus importants et talentueux de leur génération. Elle venait de s'éteindre quelques jours auparavant. Elle avait 91 ans et elle aura diriger la ménagerie de verre jusqu'à son dernier jour. Et ce soir là, au programme du festival Etrange Cargo, c'était la Grande Remontée de et par Pau Simon. Un solo performatif accompagné de la musique Live d'Elg. Une pièce qui fait croiser sur scène recherche artistique, universitaire et militante. Une recherche autour de la contraception testiculaire, un impensé sociétal qui fait crisper autour de lui les questions des masculinités et de virilité. Un travail qui nomme pour faire exister. Une danse qui invente une nouvelle grammaire pour un futur plus désirable. Pau Simon est mon invité.e à distance depuis Marseille ou iel réside.

Le Beau Bizarre #29 avec Malcom Ferdinand à Brest

Le Beau Bizarre #29 avec Malcom Ferdinand à Brest

Le Beau Bizarre >> E.P.I.S.O.D.E #29 Qu'est-ce qu"il y a de commun entre la crise écologique et la question coloniale ? Peut-on encore ignorer que des communautés humaines et non humaines ont été détruites pour pouvoir mettre en place des exploitations intensives et génératrices de richesses au profit d’une minorité ? Comment la crise environnementale pourrait-elle se résoudre, si l’on ne prend pas en compte les inégalités héritées des colonisations et de l’esclavagisme ? Sommes nous capables de déplacer notre focal, de décentrer notre regard afin d'accéder et comprendre d'autres réalités ? Comment sortir d'un "habiter colonial" du monde pour construire un "habiter ensemble"; où humains, tous les humains, et les non-humains seraient considérer à part égale ? Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement, docteur en philosophie politique et chercheur au CNRS. Il a publié "Une écologie décoloniale, penser l’écologie depuis le monde caribéen". Il pointe une double fracture coloniale et environnementale et propose de construire la communauté politique d'un navire-monde. Puisque la révolution écologique sera décoloniale ou ne sera pas ! Malcom Ferdinand était l'invité du festival DansFabrik à Brest pour participer à la table ronde "écologie décoloniale et art vivant". Je me suis glissée dans les interstices de son agenda bien rempli, pour comprendre un peu mieux sa thèse !

Le Beau Bizarre #28 avec Betty Tchomanga  / Jérôme Bel / Maité Rivière à Brest.

Le Beau Bizarre #28 avec Betty Tchomanga / Jérôme Bel / Maité Rivière à Brest.

Il y a 70 ans, le compositeur Olivier Messiaen recueillait les chants des alouettes lulu pour nourrir son catalogue d’oiseaux. Aujourd’hui, plus d’un tiers de ces oiseaux a disparu. Qu’est-ce que cela provoque en nous d’entendre des sons de la nature qui disparaissent ? Comment éveiller nos consciences à la crise climatique grâce aux sons ? Le Kākāpō est une espèce d'oiseau menacé aujourd'hui. Sergiu Matis nous l'a fait entendre et nous l'a fait savoir dans son spectacle Extinction Room présenté à DañsFabrik - Festival de Brest. Un festival qui a placé son édition autour des enjeux climatiques. A une époque où l'on tire la sonnette d'alarme sur les dangers de la crise climatique, comment la création, le spectacle vivant, le milieu culturel s'emparent de ces enjeux ? Comment cela se traduit dans nos imaginaires ? Les scènes de la vie de campagne de Tchekhov auront-elles encore un sens quand nos forêts auront disparu ? Les cygnes danseront-ils désormais sur un lac pollué et dépourvu de poissons ? Mais alors, comment rendre les pratiques durables et à faibles impact ? Comment cela se traduit d'un point de vue thématique, pragmatique et esthétique ? Maïté Rivière, la nouvelle directrice du Le Quartz - Scène nationale de Brest qui organise le festival, s'est emparée de ces questions à bras le corps. Elle en a fait un des axes fort de son projet. Pour programmer le festival cette année, elle a souhaité associer avec elle, deux artistes chorégraphes. Le consensus n'était pas un objectif mais faire exister et articuler une pluralités de regards et de vécus était le moteur. Jérôme Bel, chorégraphe au rayonnement international, pense désormais ses projets dans l'idée du "Showing without going", montrer sans se déplacer. Il a fait le choix de ne plus prendre l’avion tout en continuant de diffuser ses spectacles dans le monde. Une réponse pragmatique qui ne cessent de se nourrir et d'évoluer. Betty Tchomanga elle, réfléchit ces questions depuis un point de vue décolonial. Comment l’écologie invite aussi, à décentrer le regard pour prendre conscience que l'impact sur la planète n'est pas le même, considéré depuis l'Europe et considéré depuis les Caraïbes par exemple. J'ai voulu savoir comment cette programmation collégiale a existé. Comment concrètement ces questions ont irrigué les projets proposés, tout au long de la semaine qu'a duré le festival cette année. L'épisode du jour est avec Betty Tchomanga, Jérôme Bel et Maité Rivière. Pour allez plus loin : Le site du Quartz Le site de DansFabrik Le site de Jerôme Bel Le site de Betty Tchomanga

Le Beau Bizarre #27 avec Salomé Burstein et Luis Juárez à Shmorevaz Paris

Le Beau Bizarre #27 avec Salomé Burstein et Luis Juárez à Shmorevaz Paris

Bienvenu.e.s dans le beau bizarre. Un espace sonore libre et hybride. Un espace, qui piste les contours indicibles de la marge ! Aujourd'hui les questions de la marge se posent au centre. Au centre de Paris, au cœur de Saint Germain des Près. Un lieu apparait par miracle ou par nécessité et devient un personnage, un partenaire de jeu ! Baptisé Shmorevaz et porté par Salomé Burstein, chercheuse et commissaire d'exposition. Avec elle, le lieu devient protagoniste des expérimentations qu'il permet. L'espace place les relations au centre, pour mieux les observer. Le lieu impose ses contraintes et co-ecrit la dramaturgie du geste. Quels types de relations se font et se défont dès lors qu'un espace les rassemble ? Quels types d'expériences l'espace permet ? Qui se fédère autour du lieu lorsque les règles s'inventent à chaque tentative ? Quels genres de projets naissent lorsque l'espace précède l'idée ? Dans cet épisode nous ferons  connaissance avec Salomé Burstein, nous reviendrons sur sa trajectoire et sur ce qui guide les choix de ses projets; avant de faire un tour à Shmorevaz pour le voir en vie un soir de vernissage. Fantasia est le nom du projet d'exposition en cours. Une invitation à la revue argentine Balam en co-commissariat avec son fondateur, Luis Juárez. Qui nous racontera le projet éditorial d'une revue qui existe dans le défi et la nécessité à chaque numéro. Et pour découvrir la revue Balam et l'édition Fantasia mise en espace à Shmorevaz, vous avez jusqu'au 24 février pour demander votre rendez vous à Salomé, Luis et l'équipe mobilisée autour d'eux. Suivez les sur les réseaux pour plus d'informations.

Le Beau Bizarre #26 avec Gurshad Shaheman à Bordeaux

Le Beau Bizarre #26 avec Gurshad Shaheman à Bordeaux

A quoi tient une révolution ? A quoi tient la réussite d'une révolution ? Qu'est-ce qui déclenche la nécessité de quitter le pays qui nous a vu naitre ? Qu'est-ce qui fait qu'on y reste malgré la répression ? Dans quelle géographie se vit la famille lorsque l'on est contraint à l'exil ? Lorsque les vies sont éclatés entre plusieurs pays ? Comment on se construit avec les langues et les cultures qu'on traverse ? Gurshad Shaheman fait un théâtre de l'intime, où la matière pétrie au plateau part souvent de récits personnels ou récoltés. Ces questions habitent toujours les objets documentaire auto-fictionnel, qu'il propose au public. Et il est mon invité aujourd'hui, malgré la distance qui nous sépare.