Le Beau Bizarre >> E.P.I.S.O.D.E #29
Qu'est-ce qu"il y a de commun entre la crise écologique et la question coloniale ? Peut-on encore ignorer que des communautés humaines et non humaines ont été détruites pour pouvoir mettre en place des exploitations intensives et génératrices de richesses au profit d’une minorité ? Comment la crise environnementale pourrait-elle se résoudre, si l’on ne prend pas en compte les inégalités héritées des colonisations et de l’esclavagisme ? Sommes nous capables de déplacer notre focal, de décentrer notre regard afin d'accéder et comprendre d'autres réalités ? Comment sortir d'un "habiter colonial" du monde pour construire un "habiter ensemble"; où humains, tous les humains, et les non-humains seraient considérer à part égale ?
Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement, docteur en philosophie politique et chercheur au CNRS. Il a publié "Une écologie décoloniale, penser l’écologie depuis le monde caribéen". Il pointe une double fracture coloniale et environnementale et propose de construire la communauté politique d'un navire-monde. Puisque la révolution écologique sera décoloniale ou ne sera pas !
Malcom Ferdinand était l'invité du festival DansFabrik à Brest pour participer à la table ronde "écologie décoloniale et art vivant". Je me suis glissée dans les interstices de son agenda bien rempli, pour comprendre un peu mieux sa thèse !